Dans les phénomènes dont les astronomes sont friands, on compte les nombreuses pluies d’étoiles filantes observables, dans nos ciels, à certaines périodes de l’année.
Les Perséides
Les Perséides font la joie des astronomes amateurs de l’hémisphère nord en août. Cette pluie d’étoiles filantes est constituée de myriades de petits météores dont les plus gros font à peine un demi centimètre de diamètre. Leur entrée dans l’atmosphère terrestre provoque de belles traînées lumineuses observables à l’œil nu. Le phénomène est d’autant plus apprécié qu’il se produit à la belle saison. Au moment des congés d’été, les Perséides fournissent souvent l’occasion de s’éloigner des villes, durant plusieurs jours, pour aller chercher les ciels les moins pollués. Monter une expédition de ce genre ou rejoindre un groupe d’astronomes amateurs vaut largement le coup. Vous ne le regretterez pas et vous en conserverez des souvenirs inoubliables.
Les perséides sont constituées des débris spatiaux laissés par la comète 109P/Swift Tuttle, découverte en 1862 par l’américain Lewis Swift. Au cours de ses révolutions, cet objet stellaire de taille imposante (26 km de diamètre), croise régulièrement au large de la trajectoire terrestre. Pour l’instant, il ne représente aucun danger pour notre planète même si certaines simulations indiquent que la comète pourrait passer plus près de la terre. Les dates affichent le début du troisième millénaire et au milieu de cinquième (4479). Qu’on se rassure quand même, « plus près » à l’échelle astronomique c’est à peu près 1 million de kilomètres. Quant aux probabilités de collision, à plus de 2500 ans d’ici, elles sont de 1 sur 1 million. Cela n’empêche pas la comète Swift Tuttle d’être répertoriée, du point de vue de l’astronomie, comme un des objet spatial les plus dangereux pour l’humanité.
Voir la simulation de l’orbite de la comète 109P/Swift sur le site de la NASA
Les Géminides
Dates 2019 : les 13 et 14 décembre.
Le premier témoignage formel de l’observation des Géminides est assez récent. On le doit à l’astronome R P Greg, un peu après le milieu du XIXe siècle. Cette superbe pluie d’étoiles filantes connue de tous les astronomes amateurs est observable autour de la mi-décembre avec des dates variables en fonction de la trajectoire terrestre. Leur nom provient du fait qu’elles sont observables en direction de la constellation des gémeaux, à proximité de l’étoile Castor, sur l’horizon. Leur provenance pourrait être la traînée laissée par l’astéroïde 3200 Phaéton. C’est entre 1 et 2 heures du matin que la période d’observation est la plus propice. Avec de la chance, on peut alors voir de 120 à 160 étoiles filantes à l’heure. Là encore, la Nasa nous gratifie d’une simulation orbitale de cet objet stellaire. 3200 Phaéton fait un taille à peine supérieur à 7 kilomètres de long mais qui est classifié également comme « dangereux ».
Voir la simulation de la trajectoire orbitale de 3200 Phaéton sur le site de la Nasa
Les Quadrantides
Au début du mois de janvier, l’observation des Quadrantides peut constituer un petit défi pour l’astronome amateur. Ce n’est pas qu’elle soit difficile à observer, elles sont même au contraire généreuses, mais le froid de l’hiver peut quelquefois arrêter les velléités de sorties nocturnes et à la belle étoile. Ceux qui s’organisent seront toutefois récompensés puisque les Quadrantides affichent, en général, des moyennes allant de 60 à 200 étoiles filantes à l’heure. En 2019, leur pic devrait être au plus haut dans la nuit du 4 janvier autour de 2h00 du matin. Pour les observer, il faudra orienter son regard au nord de la Constellation de Bouvier.
Les Quadrantides ont été répertoriées pour la première fois au début du XIXe siècle. Elle pourrait provenir de la traînée laissée par l’astéroïde 2003 EH1, découvert en mars 2003 par l’astronome américain Peter Jenniskens.
Voir simulation orbitale de l’astéroïde 2003 EH1 sur le site de la NASA
Autres pluies d’étoiles filantes
Dans les autres pluies d’étoiles filantes un peu moins populaires, il y en a d’autres entre octobre et décembre. Dans de bonnes conditions d’observation, les Orionides (21 octobre), les Léonides (18 novembre), et encore les Ursides (un peu avant le jour de noël, le 22 décembre pour 2019) peuvent gratifier les observateurs d’une dizaine à une vingtaine d’étoiles filantes à l’heure.